
Devenue orthodoxe il y a plus de trente ans, il m’a fallu plus de vingt ans avant d’oser aborder l’art de l’icône!
Pourtant, je savais peindre mais je savais intuitivement que l’icône ne pouvait être assimilée à un tableau.
Et même si je connaissais les couleurs, si je savais dessiner, si je n’avais pas peur des pinceaux, pour autant cela ne suffisait pas pour devenir iconographe.
D’ailleurs peut-on un jour dire que tel est le cas? Car en fait, qui réalise l’icône en réalité?
Question qui plonge instantanément dans une sidération: si ce n’est pas celui qui tient le pinceau qui écrit l’icône, alors qui l’écrit?
J’ai été formée pendant près de dix ans, à partir de 2006, que ce soit en cours collectif ou en stages, par un élève d’Hélène Iankoff qui, avec la bénédiction de Monseigneur Jean de Saint Denis, canonisé sous le nom de Saint Jean de Paris, a créé l’Atelier Saint Luc à Paris.
Il m’a appris la technique de réalisation d’une icône dans la tradition byzantine, depuis la préparation de la planche de tilleul avec toutes ses couches de levkas, la réalisation du dessin avec ses codes de réalisation, la pose de l’or libre sur l’assiette à dorer, le brunissage de l’or, la technique du sgraffito, et enfin la pose des fonds (à la flaque ou pas) et les montées en lumière successives qui font émerger la forme.
Je n’ai pas décidé de transmettre cette pratique:
* mon enseignant m’a un jour confié: « s’il m’arrivait quelque chose, tu pourrais reprendre mes cours »; ce à quoi j’ai rétorqué que je ne l’espérais pas parce que j’avais encore tant à apprendre de lui!
* en septembre 2017, deux amies m’ont demandé de leur apprendre comment réaliser une icône et j’ai accepté
* entre temps, à ma demande, parce que je souhaitais rester inscrite dans la tradition orthodoxe, j’ai demandé à mon Évêque de me bénir iconographe; la bénédiction a eu lieu le 15 août 2018. Il a pris mes mains dans les siennes en me disant « je te le confie »
* et voici que j’entame l’étape suivante: ouvrir mon atelier à des personnes que je ne connais pas.
Mes icônes sont donc réalisées de manière traditionnelle, sur planche de tilleul, avec ou sans or, en utilisant des pigments de qualité selon la technique de la tempera, à partir de modèles issus de la tradition.
Elles sont écrites dans le silence et la prière pour la personne pour qui elles sont destinées sous la protection de Saint Jean de San Francisco qui s’est présenté à moi en songe lors de la réalisation de ma deuxième icône- celle qui le représentait.
Si un sujet vous interpelle et que vous souhaitez son icône, consultez la page suivante: L’Atelier Saint Jean de San Francisco pour les détails liés à la réalisation et n’hésitez pas à me contacter par le biais du formulaire présent sur cette page https://ateliergrainesdereve.wordpress.com/contact/